De nouveaux arrêtés préfectoraux de restrictions des usages de l’eau au regard de la situation de sécheresse sont en vigueur dans le Gard et la Lozère. Même si les pluies de la mi-août ont apporté un certain répit, la situation reste critique.
En Lozère, l’ensemble du département est maintenu en crise par l’arrêté du 19/08/2022. Dans le Gard, suite au comité sécheresse du 24/08/2022, le niveau de restriction sur la partie amont du bassin des Gardons rétrograde d’un cran, il est placé en alerte renforcée. La partie aval est maintenue en crise.
Dans le Gard, le classement a été partiellement modifié comme suit :
En Lozère, l’ensemble du département est maintenu en crise.
Pour plus de précisions concernant les restrictions, n’hésitez pas à consulter l’ Annexe de l’arrêté préfectoral de la Lozère.
Des arrêtés de restriction d’usage de l’eau plus contraignants peuvent être pris par les maires si la situation sur leurs territoires le nécessite.
Le niveau de vigilance s’applique aux usages dont l’eau provient de la nappe d’accompagnement du Rhône ou du canal BRL alimenté par le Rhône : il est demandé à chacun d’adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l’eau de manière mesurée.
Pour le Gard :
Pour la Lozère :
Après des mois de mai et juin dépassant ou approchant des records de température et affichant de forts déficits de précipitation, le mois de juillet se classe au 1er rang des mois les plus secs depuis 1959. Dans ces conditions, les tensions observées ces dernières semaines sur les ressources en eau se sont encore aggravées. Les conditions climatiques annoncées pour les prochains jours par Météo-France ne sont pas de nature à attendre un allègement des tensions observées.
De nouvelles restrictions d’usages ont été décidées par les arrêtés préfectoraux du 29 juillet pour la Lozère et du 3 août pour le Gard.
En Lozère : l’ensemble du département – dont le bassin des Gardons – passe en crise
Dans le Gard, la préfète a décidé de :
Ainsi, l’ensemble du bassin des Gardons passe en crise, comme illustré ci-dessous.
A noter que les restrictions de crise diffèrent dans les départements du Gard et de la Lozère, notamment pour l’irrigation.
Dans le département du Gard, en niveau de crise, seuls sont autorisés l’abreuvement des animaux et les usages prioritaires de l’eau, concourants à l’alimentation en eau potable des populations, à la survie des espèces aquatiques, à la sécurité civile, et à la salubrité publique.
Dans le département de la Lozère, en niveau de crise, seul sont autorisés :
Toutes les précisions sont données en Annexe de l’arrêté préfectoral de la Lozère.
Des arrêtés de restriction d’usage de l’eau plus contraignants peuvent être pris par les maires si la situation sur leurs territoires le nécessite.
Le niveau de vigilance s’applique aux usages dont l’eau provient de la nappe d’accompagnement du Rhône ou du canal BRL alimenté par le Rhône : il est demandé à chacun d’adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l’eau de manière mesurée.
Télécharger les arrêtés préfectoraux et leurs annexes :
Pour le Gard :
Pour la Lozère :
Vous pouvez retrouver les informations sur les sites :
Depuis les ruptures des digues d’Aramon en septembre 2002 et celles du Rhône en 2003, la réglementation concernant la gestion des digues a fortement évolué. Si elle a pu être disparate, elle est aujourd’hui fortement encadrée. En effet, les Communautés de Communes et d’Agglomérations doivent prendre en charge les ouvrages qui apportent une protection aux habitations.
Sur le bassin versant des Gardons, les Communautés de Communes et d’Agglomération ont transféré cette charge à l’EPTB Gardons. L’Établissement Public de Bassin gère ainsi 6 digues situées sur les communes d’Alès, de Saint Jean du Gard, d’Anduze, de Remoulins, de Comps et d’Aramon. Une mise aux normes est en cours à la Grand’Combe. L’EPTB Gardons gère par ailleurs 2 barrages localisés à Saint Geniès de Malgoirès et Théziers.
La réglementation prévoit une étude spécifique pour les digues. Elle détermine leur rôle en termes de protection des habitants vivant à l’arrière de celles-ci mais aussi de danger en cas de dépassement des capacités des ouvrages.
L’EPTB Gardons a lancé les prestations sur les digues d’Alès et d’Aramon. Des dossiers très conséquents ont été produits et déposés en préfecture pour instruction. Après avoir pris en compte l’avis des services de l’État, l’EPTB Gardons a obtenu les arrêtés préfectoraux d’autorisation des systèmes d’endiguement au mois du juin 2022. Ces ouvrages contribuent à la protection de 9 000 habitants. Il s’agit d’une étape importante dans la modernisation de la gestion des digues.
Après des mois de mai et juin dépassant ou approchant des records de température et affichant de forts déficits de précipitation, le mois de juillet semble suivre la même trajectoire. Dans ces conditions les tensions observées ces dernières semaines sur les ressources en eau se sont encore aggravées. Les conditions climatiques annoncées pour les prochains jours par Météo-France ne sont pas de nature à attendre un allègement des tensions observées.
De nouvelles restrictions d’usages ont été décidées par les arrêtés préfectoraux du 18 juillet pour la Lozère et du 21 juillet pour le Gard.
En Lozère : l’ensemble du département – dont le bassin des Gardons – passe en alerte renforcée.
Dans le Gard, la préfète a décidé de :
Ainsi, l’ensemble du bassin des Gardons passe en alerte renforcée (avec restrictions supplémentaires pour la partie aval sur le goutte-à-goutte et la micro-aspersion), comme illustré ci-dessous.
En niveau d’alerte, les interdictions concernent :
En niveau d’alerte renforcée, les interdictions supplémentaires concernent :
En niveau de crise, seuls sont autorisés l’abreuvement des animaux et les usages prioritaires de l’eau, concourants à l’alimentation en eau potable des populations, à la survie des espèces aquatiques, à la sécurité civile, et à la salubrité publique.
Des arrêtés de restriction d’usage de l’eau plus contraignants peuvent être pris par les maires si la situation sur leurs territoires le nécessite.
Le niveau de vigilance s’applique aux usages dont l’eau provient de la nappe d’accompagnement du Rhône ou du canal BRL alimenté par le Rhône : il est demandé à chacun d’adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l’eau de manière mesurée.
Télécharger les arrêtés préfectoraux et leurs annexes :
Pour le Gard :
Pour la Lozère :
Vous pouvez retrouver les informations sur les sites :
Malgré les précipitations de la fin du mois de juin, les niveaux des rivières et des nappes restent très bas pour la saison. Cette situation est la conséquence :
Sur la partie aval du bassin des Gardons, les nappes ont peu bénéficier des récentes pluies localisées en Cévennes et atteignent des niveaux très bas.
Selon les prévisions de Météo-France pour les prochains jours, les températures devraient rester au-dessus des normales de saison et peu de de précipitations sont attendues.
Face à cette situation, les restrictions suivantes ont été décidées par les arrêtés préfectoraux du 17 juin pour la Lozère et du 7 juillet pour le Gard pour le bassin des Gardons :
Cartographie issue des arrêtés préfectoraux du 17/06/2022 de Lozère et du 07/07/2022 du Gard
En niveau d’alerte, les interdictions concernent :
En niveau d’alerte renforcée, les interdictions supplémentaires concernent :
Des arrêtés de restriction d’usage de l’eau plus contraignants peuvent être pris par les maires si la situation sur leurs territoires le nécessite.
Le niveau de vigilance s’applique aux usages dont l’eau provient de la nappe d’accompagnement du Rhône ou du canal BRL alimenté par le Rhône : il est demandé à chacun d’adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l’eau de manière mesurée.
Télécharger les arrêtés préfectoraux et leurs annexes :
Pour le Gard :
Pour la Lozère :
Vous pouvez retrouver les informations sur les sites :
L’EPTB Gardons a postulé cette année auprès de l’Agence de l’eau pour l’obtention du label « rivière en bon état » pour plusieurs rivières cévenoles : la Salandre (affluent du Galeizon), et les Gardons de Saint-Germain, de Saint-Martin et de Mialet. Ces quatre cours d’eau viennent d’être distingués !
Cette reconnaissance complète celle obtenue en 2017 pour le Gardon Sainte-Croix et en 2018 pour le Galeizon. L’intégralité des bassins versant du Gardon de Mialet et du Galeizon sont désormais labellisés.
Plusieurs critères permettent d’obtenir la distinction écologique :
Affluent du Galeizon long de 10 km, la Salandre est à cheval sur les communes de Saint-Martin-de-Boubaux (48), Saint-Paul-la-Coste et Mialet (30). 36% du bassin versant est en Lozère et 64% dans le Gard.
D’une longueur de 46 km, les Gardons de Saint-Germain, de Saint-Martin et de Mialet drainent un bassin versant situé à 76% en Lozère et 24% dans le Gard. Ils concernent les communes lozériennes de Barre-des-Cévennes, Vebron, Le Pompidou, Molezon, Gabriac, Sainte-Croix-Vallée-Française, Saint-Martin-de-Lansuscle, Saint-Germain-de-Calberte, Saint-André-de-Lancize, Moissac-Vallée-Française et Saint-Etienne-Vallée-Française. Dans le Gard, sont concernées les communes de Saint-Jean-du-Gard, Mialet, Thoiras, Générargues et Saint-Paul-la-Coste.
Le label Rivière en bon état
Le Communiqué de presse de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse
Après un mois de mai qui a battu des records de températures le département connait un début de mois de juin très chaud et très sec avec un fort déficit pluviométrique. Les services de Météo France ne prévoient pas de précipitations significatives, et les températures s’annoncent très élevées pour les prochains jours. Cet épisode particulier fait suite à un déficit pluviométrique marqué pendant l’hiver qui n’a pas permis une recharge correcte des nappes souterraines.
Suite à la consultation du comité de suivi de la sécheresse, le mardi 14 juin, pour faire le point sur la situation hydrologique du département, la préfète du Gard a décidé de :
Sur les territoires classés en vigilance, il est demandé à chacun d’adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l’eau de manière mesurée.
En niveau d’alerte, le remplissage des piscines privées, le lavage des voitures et le fonctionnement des fontaines en circuit ouvert sont interdits. De plus, des restrictions d’horaires pour l’arrosage sont mises en place. Sont interdits l’irrigation agricole et des jardins potagers entre 10 h 00 et 18 h 00 (sauf pour les modes d’irrigation économes en eau type goutte à goutte). Pour l’arrosage domestique (pelouses, jardins d’agrément …), des terrains de golf, l’interdiction s’étend entre 8 h 00 et 20 h 00.
En niveau d’alerte renforcée, les interdictions supplémentaires concernent l’arrosage des espaces sportifs ainsi que celui des pelouses et espaces verts privés et publics. L’irrigation agricole et l’arrosage des jardins potagers sont interdits entre 8 h 00 et 20 h 00 (sauf pour les modes d’irrigation économe en eau), voire une nuit sur deux si l’eau est prélevée dans un cours d’eau ou dans sa nappe d’accompagnement.
Ces mesures de restrictions ne sont pas applicables aux usages dont l’eau provient de la nappe d’accompagnement du Rhône, du canal BRL alimenté par le Rhône, ainsi que de retenues dont l’eau a été stockée en période où la ressource était abondante.
Télécharger l’arrêté préfectoral et ses annexes :
Vous pouvez retrouver les informations sur les sites :
Le bassin versant des Gardons dans le département de la Lozère a été placé en vigilance par l’arrêté préfectoral du 1er juin 2022. Un nouvel arrêté préfectoral sera émis très prochainement, les consultations sont en cours. Un passage également en niveau alerte est attendu.
Lundi 9 mai 2022, le Président de l’EPTB Gardons, M. Max Roustan, a inauguré la nouvelle passe à poissons du seuil de Remoulins. Il était accompagné par Mme Karine BONACINA, Directrice de la délégation de Montpellier de l’Agence de l’Eau, de Mme Muriel DHERBECOURT, Conseillère Départementale du Gard, de M. Pierre PRAT, Président de la Communauté de communes du Pont du Gard et de M. Nicolas CARTAILLER, Maire de Remoulins et Vice-Président de l’EPTB Gardons.
Le nouvel ouvrage, d’une longueur de 75 mètres, permet désormais aux poissons migrateurs de remonter le Gardon jusqu’au seuil de Collias, situé 9 kilomètres en amont. La portion de rivière ainsi réouverte est particulièrement propice à la reproduction de l’Alose feinte de Méditerranée (Alosa agone), une espèce emblématique dite « parapluie », dont la préservation permet de protéger un grand nombre d’autres espèces. L’ouvrage profitera également à l’anguille et à la lamproie, dont les populations ont dramatiquement baissé au cours des dernières décennies.
Cette passe à poissons, dont les travaux ont débuté au printemps 2021, vient remplacer l’ancien ouvrage rendu infranchissable par la baisse du fond du lit du Gardon. Les évolutions futures de la rivière ont été anticipées dans ce nouveau projet. L’ouvrage, trois fois plus long que le premier, est constitué de trois rampes, spécifiquement dessinées pour s’adapter aux changements de niveaux d’eau à venir.
La construction de cette passe à poissons s’inscrit dans une politique plus large de restauration de la continuité écologique des cours d’eau (visant à rétablir la libre circulation des poissons), encadrée au niveau européen par la Directive Cadre sur l’Eau et sur le territoire français par l’article L. 214-17 du code de l’environnement.
Cette opération, dotée d’un budget de 1,6 millions d’euros, a été financée par l’Agence de l’Eau (70%), le Département du Gard et l’EPTB Gardons. Le bureau d’études Tractebel a assuré la maîtrise d’œuvre du projet et l’entreprise BUESA a réalisé les travaux.
Ce projet a bénéficié du soutien financier de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, à hauteur de 1 190 000 €.
L’agence de l’eau est un établissement public de l’État qui œuvre pour la protection de l’eau et des milieux. Elle perçoit des taxes sur l’eau payées par tous les usagers et les réinvestit auprès des maîtres d’ouvrages (collectivités, industriels, agriculteurs et associations) selon les priorités inscrites dans son programme « Sauvons l’eau 2019-2024 ».
L’agence de l’eau s’engage pour la reconquête de la biodiversité en soutenant la restauration du bon fonctionnement des écosystèmes. 22 % des poissons d’eau douce sont menacés en France ! Redonner un fonctionnement naturel aux cours d’eau, décloisonner les seuils en rivière et rétablir les corridors écologiques, c’est permettre aux espèces animales et végétales de se développer et favoriser leur capacité de résilience.
Plus d’information sur www.eaurmc.fr
https://www.gard.fr/accueil.html
