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Comprendre la rivière et ses enjeux

Les activités humaines transportent, volontairement ou non, des milliers d’espèces animales et végétales chaque année (plantes, insectes, champignons,…) à travers le monde.

Ces migrations sont naturellement très exceptionnelles en raison des barrières écologiques fortes (océans, montagnes, déserts). Parmi ces espèces, la plupart sont incapables de s’adapter aux nouvelles conditions de vie et meurent peu de temps après leur arrivée. Beaucoup d’autres vont se naturaliser sans générer d’impact significatif.

Un faible pourcentage (0,1 à 1 %) de ces espèces va bénéficier de l’absence de concurrence et de parasites pour se développer sans régulation, provoquant alors des impacts de natures diverses selon les espèces. Elles sont alors classées comme Espèces Exotiques Envahissantes, ou espèces invasives. Trois grandes catégories d’impacts sont identifiés : écologique (baisse de biodiversité), économique (agriculture, tourisme,…) et sanitaire (toxicité, allergies,…).

La gestion des espèces invasives
sur notre bassin versant

Les rivières du bassin versant des Gardons, comme tous les écosystèmes planétaires, intègrent de nombreuses espèces invasives dont les impacts et les stades de développement varient. Depuis 2011, un Plan de Gestion permet la mise en œuvre d’actions spécifiques à chaque espèce. Sauf à de rares exceptions (renouées, houblon du Japon, berce du Caucase), il ne concerne cependant que les espèces strictement aquatiques (jussies, égérie dense, laitue d’eau,…).

L’élaboration d’une gestion adaptée est un processus complexe, elle impose la compréhension de la biologie de chaque espèce et la mise en œuvre de techniques parfois intégralement nouvelles. Dans de nombreux cas, le développement est trop avancé pour espérer enlever ou réduire l’espèce. La gestion s’oriente alors vers la sensibilisation, le confinement et la détection précoce (recherche des espèces sur des cours d’eau non encore colonisés, en vue d’un arrachage immédiat).

Malgré le Plan de Gestion mis en place, l’EPTB Gardons ne peut à lui seul surveiller 2 000 km de rivières. Une gestion efficace des espèces invasives nécessite la participation de tous ! Vous êtes pêcheur, promeneur, riverain, sportif de « pleine nature »,… nous vous invitons à participer à cette détection précoce en vous aidant de la fiche d’aide à l’identification et du site internet spécifiquement créé. Merci de contacter l’EPTB Gardons en cas de découverte ou de renseigner vos données directement sur le site de l’Observatoire du Patrimoine Naturel du Gard.

Avoir les bons réflexes

Depuis 2017, la réglementation européenne et nationale sur ces espèces a beaucoup évolué. Certaines espèces exotiques, animales et végétales, sont désormais interdites à la vente, à la détention ou à la dissémination. Cette liste augmente chaque année. Télécharger la liste des espèces concernées par l’arrêté européen

N’achetez plus et n’utilisez plus ces espèces pour aménager votre jardin. Le plus simple est de choisir à chaque fois que possible des espèces autochtones.

Une espèce classée invasive paraitra souvent inoffensive dans votre jardin… Si vous en possédez déjà, veillez à ne pas la disséminez en milieu naturel : coupez les fleurs avant les fruits, évacuez vos déchets verts en déchetterie ou dans votre compost (aucun dépôt en bord de route, de rivière ou en milieu naturel) et éliminez régulièrement les repousses spontanées qui peuvent apparaitre autour du plant mère.

Faites également attention à la provenance de votre terre végétale : le transport d’espèces invasives lors des travaux est une des principales causes de dissémination.

Les espèces animales invasives génèrent des problèmes tout aussi important que les végétaux : si vous avez acheté une tortue, un mammifère, un serpent exotique… et que vous souhaitez vous en séparer, ne le relâchez surtout pas dans un milieu naturel : il existe des structures spécialisées pour les accueillir ! Nous vous orienterons le cas échéant.

Vous avez des questions ?

Nous sommes disponibles pour répondre à vos interrogations : la règlementation en vigueur, la meilleure façon de gérer des espèces exotiques envahissantes dans un jardin, les espèces de substitution… Nous vous aiderons dans vos choix ou vous orienterons vers des structures spécialisées.

Le site du GT-IBMA (Groupe de Travail sur les Invasions Biologiques en Milieux Aquatiques) propose également de nombreux retours d’expériences de gestion. N’hésitez pas à le consulter : www.gt-ibma.eu

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Laitue d'eau dans le contre canal du Rhône à Aramon
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Buddleia de David en Cévennes

Pour en savoir plus