Après le Galeizon et le Gardon de Sainte-Croix, quatre nouveaux cours d’eau de notre bassin versant ont reçu récemment la distinction écologique « Rivière en bon état » décernée par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Les rivières récompensées sont la Salandre, les Gardons de Mialet, de Saint Martin et de Saint-Germain. L’intégralité des bassins versants du Gardon de Mialet et du Galeizon est désormais labellisée !
L’inauguration de ces labels a eu lieu le 11 juillet 2023 à Mialet, en présence de M. Max Roustan, Président de l’EPTB Gardons, de M. Laurent Roy, Directeur de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de M. Christophe BONNET représentant la Présidente du Conseil départemental de la Lozère, de M. Yannick LOUCHE, Président du Syndicat des Hautes Vallées Cévenoles et de M. Jack VERRIEZ, Maire de la commune de Mialet.
Le label « Rivière en bon état » valorise à la fois le bon niveau de qualité écologique du cours d’eau, mais aussi les actions des gestionnaires locaux qui ont permis d’assurer ce succès.
Son obtention repose sur plusieurs critères :
Pour évaluer le bon état écologique de la rivière, des prélèvements sont réalisés tous les ans.
Affluent du Galeizon, la Salandre s’écoule sur 10 kilomètres entre les communes de Saint-Martin-de-Boubaux (48), Saint-Paul-la-Coste et Mialet (30). 1/3 de son bassin versant est en Lozère et 2/3 dans le Gard.
D’une longueur totale de 46 km, les Gardons de Saint-Germain, de Saint-Martin et de Mialet drainent un bassin versant situé à 3/4 en Lozère et 1/4 dans le Gard. Ils concernent les communes lozériennes de Barre-des-Cévennes, Vebron, Le Pompidou, Molezon, Gabriac, Sainte-Croix-Vallée-Française, Saint-Martin-de-Lansuscle, Saint-Germain-de-Calberte, Saint-André-de-Lancize, Moissac-Vallée-Française et Saint-Etienne-Vallée-Française. Dans le Gard, sont concernées les communes de Saint-Jean-du-Gard, Mialet, Thoiras, Générargues et Saint-Paul-la-Coste.
Le label Rivière en bon état
Suite aux précipitations bénéfiques des jours précédents, la partie gardoise du bassin versant des Gardons est repassée le 16 juin dernier au niveau « alerte » pour la sécheresse. Après une période au niveau « crise » en mai, puis en « alerte renforcée » début juin, cette décision de la préfecture du Gard permet une allègement des mesures de restriction des usages de l’eau sur notre territoire.
Le 23 mai 2023, l’EPTB Gardons a organisé l’hélitreuillage de deux épaves de voitures échouées dans le lit de la rivière Galeizon depuis les crues de 2002. Cette action était menée dans le cadre d’un projet plus vaste qui vise à redonner son caractère sauvage à la rivière (label « Site Rivières Sauvages »).
Le Galeizon est une rivière méditerranéenne qui s’écoule sur 29 kilomètres, entre les départements de la Lozère et du Gard. Affluent du Gardon d’Alès, elle fait partie du bassin versant des Gardons. Riche d’une biodiversité remarquable, c’est le premier cours d’eau à avoir été honoré par le label « Site rivières sauvages » en région Occitanie.
Cette opération était menée dans le cadre d’un projet plus vaste qui vise à redonner son caractère sauvage à la rivière. L’objectif est d’éliminer les traces les plus marquantes et les plus dommageables de la présence humaine, tels que des déchets métalliques, parmi lesquels plusieurs épaves de voiture. Deux de ces épaves étaient situées dans des zones inaccessibles par moyen terrestre. Le choix d’une extraction par voie aérienne s’est de ce fait imposé.
Les enjeux de cette action étaient multiples : outre l’aspect paysager, il s’agissait d’éliminer une source de pollution sur le long terme (métaux, peintures, plastiques). Le risque d’une nouvelle crue étant toujours présent, il s’agissait aussi d’éviter la remobilisation des véhicules lors d’une éventuelle montée des eaux (risque pour la sécurité des biens et des personnes), ainsi que le désagrègement et la dispersion des carcasses dans le milieu naturel. Afin de limiter l’empreinte carbone de cette opération, les épaves ont été préparées en amont de l’évènement pour faciliter leur manipulation et optimiser le temps de vol de l’hélicoptère.
Cette opération a bénéficié d’un financement de l’EPTB Gardons, du Département du Gard et du Département de la Lozère. Le Syndicat des Hautes Vallées Cévenoles, gestionnaire historique du Galeizon et co-gestionnaire du label « Site rivières sauvages » avec l’EPTB Gardons, est aussi partenaire de cette action.
France 3 Occitanie a consacré un reportage à l’opération :
L’EPTB Gardons agit au quotidien pour une gestion équilibrée de l’eau sur notre bassin versant. Depuis plusieurs années, nous publions, à l’automne, « Le Journal des Gardons » destiné à tous les élus, acteurs de l’eau et habitants du territoire.
Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous proposer le numéro 1 des « Brèves des Gardons » : un nouveau bulletin qui paraîtra chaque printemps pour relayer le Journal et vous délivrer une information plus régulière sur toutes les actions menées avec nos partenaires, pour l’intérêt général.
Cette démarche s’inscrit dans une dynamique globale de rénovation de toute notre communication :
Pour recevoir gratuitement les Brèves des Gardons et le Journal des Gardons, il vous suffit d’en faire la demande : par mail à contact@les-gardons.fr ou par téléphone au 04 66 21 73 77.
Le 15 mai, l’EPTB Gardons a accueilli une délégation martiniquaise composée d’élus et de professionnels du domaine de l’eau en visite en France métropolitaine. Leur commune de Rivière Pilote, au Sud de la Martinique, prévoit la réalisation de deux barrages écrêteurs de crues, similaires à celui de Saint-Géniès, dans le cadre d’un PAPI d’intention. Le projet serait réalisé sur deux cours d’eau responsables d’inondations très importantes au centre-ville.
La délégation martiniquaise a visité le barrage de Saint-Géniès en compagnie des agents de l’EPTB Gardons en charge de l’ouvrage et de Mme MAQUART, première adjointe de la commune de Saint-Géniès.
Lors de cette visite, les grandes phases de réalisation d’un tel ouvrage ont pu être évoquées : la genèse du projet, la phase préparatoire, la conduite des travaux et l’exploitation. Les participants ont été particulièrement intéressés par le niveau de qualité exigé en phase de conception et lors de la conduite du chantier. Ils ont aussi prêté une grande attention aux questions liées à la communication et à la mise en œuvre d’une concertation locale.
Grâce à ce partage d’expérience, la délégation a pu prendre conscience des contraintes de réalisation de ce type de barrage et mieux se projeter dans l’opération envisagée sur leur territoire. Après le Gard, ils poursuivront leurs visites en région parisienne.
Un comité sécheresse s’est réuni dans le Gard le 20 avril dernier. Suite à celui-ci, un nouvel arrêté préfectoral a été publié le 24 avril. Il place le bassin versant des Gardons en « alerte renforcée » dans le département.
Comme ailleurs dans le Gard, la pluviométrie a été largement en dessous de la normale sur le bassin versant des Gardons depuis le début 2023. Le niveau des cours d’eau et des nappes d’eau souterraines est bas voire très bas pour la saison.
Le niveau d’alerte renforcée induit des restrictions temporaires des usages de l’eau sur la partie gardoise de notre bassin versant. Pour plus de précisions à ce sujet, nous vous invitons à consulter le communiqué de presse de la Préfecture du Gard ainsi que l’arrêté préfectoral du Gard du 24 avril 2023 (liens ci-dessous).
Un nouveau point de situation sera réalisé dans une quinzaine de jours.
L’UMR Espace du CNRS et l’IMT Mines d’Alès réalisent une enquête par questionnaire sur les perceptions et les pratiques dans les bassins versants de moyenne montagne méditerranéenne, parmi lesquels celui des Gardons.
L’objectif de cette enquête est de mieux comprendre le rapport des riverains au cours d’eau, leur perception d’un cours d’eau en « bon état », des sédiments et des aménagements.
Ce travail est mené dans le cadre du projet de recherche DHySéd-7, qui étudie le lien entre pluies, débits des cours d’eau et transport sédimentaire, dans le contexte du changement climatique.
Sous l’effet d’une faible pluviométrie depuis le début d’année, le niveau des cours d’eau et des nappes d’eau souterraines du bassin des Gardons est bas pour la saison.
Par l’arrêté préfectoral du 7 avril, le bassin versant des Gardons est maintenu en situation de vigilance dans le Gard.
Dans le cadre de la gestion de la sécheresse, ce niveau n’induit pas de restrictions spécifiques à ce stade mais incite à une utilisation rationnelle et économe de l’eau.
Un nouveau point de situation sera réalisé dans une quinzaine de jours, afin d’évaluer la nécessité de renforcer ces mesures de restriction.