La digue de La Grand’Combe longe le Gardon au pied du centre-ville. Elle est traversée par des conduites du réseau d’assainissement pluvial qui, lorsqu’il pleut, assurent l’évacuation du ruissellement de l’eau vers le Gardon. Mais en cas de crue du Gardon, la présence de ce réseau empêche la digue de jouer complètement son rôle : l’eau du cours d’eau remonte par les conduites du réseau d’assainissement et inonde la zone bâtie.
Pour empêcher ce phénomène, il existe des clapets anti-retours qui laissent passer l’eau de pluie mais qui bloquent les eaux du Gardon. Il s’agit d’un système très simple basé sur une partie mobile qui s’ouvre ou se ferme en fonction de la hauteur d’eau.
L’EPTB Gardons vient de lancer le chantier d’équipement de la digue de La Grand’Combe avec ce dispositif afin de rendre la digue pleinement opérationnelle et ainsi améliorer la protection contre les inondations de plus de 1400 personnes. Il est également prévu des travaux de restauration comme le rejointoiement des maçonneries et la reprise de fissures.
Dotée d’un budget de 480 000 €TTC, l’opération bénéficie du financement de l’Etat, de la Région Occitanie et du Département du Gard.
L’EPTB Gardons (Etablissement Public Territorial de Bassin) est l’organisme public en charge de la gestion de l’eau sur le bassin versant des Gardons. Il regroupe 159 communes au travers de 8 intercommunalités et anime la Commission Locale de l’Eau (CLE des Gardons). Il a pour principales missions la prévention des inondations, la gestion de la ressource en eau et la préservation des milieux aquatiques.
Le bassin versant des Gardons couvre plus de 2 000 km², des Cévennes lozériennes et gardoises jusqu’à Comps et la plaine d’Aramon où il rejoint le Rhône.
Avec l’ensemble de ses partenaires, l’EPTB Gardons anticipe les défis futurs et les évolutions climatiques pour garantir une gestion équilibrée, durable et solidaire du bassin versant des Gardons.
Une des principales missions de l’EPTB Gardons est l’entretien et la restauration de la ripisylve (végétation aux abords des cours d’eau) du Gardon et de ses affluents.
Pour porter ces opérations, l’EPTB Gardons recrute un(e) technicien(ne) de rivière en CDD sur contrat de projet, à pourvoir dès le 1er juin 2025. Durée 1 an avec projet de prolongation de 2 ans.
Les candidatures (lettre de motivation, CV) sont à transmettre à M. le Président de l’EPTB Gardons, avant le 14 mai 2025 inclus.
La gestion dématérialisée sera privilégiée, n’envoyez pas de courrier si vous transmettez votre candidature par mail. Un accusé de réception par mail vous sera transmis.
Pour tout renseignement : 04 66 21 73 77 (votre question déterminera votre interlocuteur)
Ce jeudi 10 avril 2025, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a remis officiellement la distinction « Rivière en bon état » au Gardon d’Alès amont, lors d’un évènement organisé à Saint-Privat-de-Vallongue, à proximité de la source du cours d’eau. Précédemment, le Galeizon, la Salandre, ainsi que les Gardons de Sainte-Croix, Mialet, Saint-Martin et Saint-Germain avaient été distingués de la même façon.
L’évènement était présidé par Max ROUSTAN, Président de l’EPTB Gardons, en présence des Vice-Présidents et membres du bureau de l’EPTB : Méryl DEBIERRE, François ABBOU, Jean-Claude MAZAUDIER, Pascal MARCHELIDON et Jacques PEPIN.
La distinction a été remise par le nouveau directeur de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, Nicolas MOURLON, en présence de Christophe BONNET, représentant Laurent SUAU, Président du Conseil départemental de la Lozère et Pascal MARCHELIDON, maire de Saint-Privat-de-Vallongue.
Le Gardon d’Alès « amont » correspond au Gardons d’Alès depuis le col de Jalcreste jusqu’au barrage de Sainte-Cécile d’Andorge. Il collecte les eaux limpides du Dourdon et du Gardon de Ventalon qui reçoit les sources du Gardon.
La distinction « Rivière en bon état » permet de rendre visible les efforts pour reconquérir et conserver le « bon état » d’un cours d’eau au sens de la Directive Cadre sur l’Eau (réglementation qui encadre la politique de l’eau à l’échelle européenne).
L’obtention de la distinction est gratuite, elle repose sur plusieurs critères :
Pour évaluer le bon état écologique de la rivière, des prélèvements sont réalisés tous les ans. La distinction permet aussi de communiquer auprès du grand public. Des panneaux « Rivière en bon état » sont apposés au niveau des principaux points d’accès publics à la rivière ainsi qu’en bordure de route aux croisements avec le cours d’eau.
Retrouver la page dédiée à la distinction Rivière en bon état sur le site web de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse
Établissement public de l’Etat, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse agit pour une gestion équilibrée et partagée de la ressource en eau, la restauration et la préservation du bon état des eaux et des milieux aquatiques. Pour financer ces actions, l’agence de l’eau mobilise une fiscalité environnementale qu’elle redistribue aux projets pour l’eau portés par les collectivités, industriels, agriculteurs et associations. Dotée d’une capacité d’aide de 520 M€ en moyenne par an, elle emploie 330 agents engagés au service de l’eau.
Une 3ème opération Gardons ALABRI a été lancée sur notre territoire en septembre 2024. Ce dispositif permet de bénéficier d’un accompagnement pour protéger son habitation en cas de crue, depuis le diagnostic du bâti à la réalisation des travaux, en passant par les dossiers de demande de subvention. Et bonne nouvelle : les entreprises de moins de 20 salariés sont aussi éligibles au dispositif Gardons ALABRI !
Sont éligibles les commerces de proximité, les entreprises locales, mais aussi les exploitations agricoles ou les campings. Seules conditions : compter moins de 20 salariés, être situé en zone inondable (cf. Plan de Prévention du Risque inondation – PPRI) ou avoir déjà subi une inondation.
Comme les propriétaires et locataires de logements, ces entreprises bénéficient d’un accompagnement (diagnostic du bâti et obtention de financements) pour mettre en œuvre des travaux limitant les dommages en cas de crue et facilitant la reprise de leur activité.
Une fois le diagnostic réalisé, la démarche est simple :
Contacter l’équipe Gardons ALABRI :
09 74 76 93 52
alabri@osgapi.com
https://osgapi.com/gardonsalabri/
Gardons ALABRI est une opération de l’EPTB Gardons avec le soutien financier de l’État, de la Région Occitanie et du Département du Gard.
Des journées de formation thématiques sur le risque inondation à l’attention des élus et / ou des personnels des collectivités, en charge notamment de la prévention des risques mais aussi de l’urbanisme, sont organisées par la DDTM du Gard en collaboration avec les services du Conseil Départemental du Gard et les syndicats de bassin versant.
Ces journées concourent à l’amélioration des connaissances et à la compréhension de la politique de prévention des inondations mise en œuvre dans le département. Elles sont aussi le lieu d’échanges enrichissants entre collectivités.
Les épisodes méditerranéens observés ces dernières années rappellent encore une fois que notre territoire est fortement exposé au risque inondation. Ces phénomènes devraient s’accroître sous l’effet du changement climatique. Il semble donc pertinent de poursuivre les actions de sensibilisation des élus sur notre territoire.
Trois modules sont proposés :
A l’occasion des journées mondiales des zones humides, l’EPTB Gardons vous présente l’un des projets phares de restauration des prairies humides du bassin versant des Gardons : la zone humide des Paluns.
Le site des Paluns est bien connu des habitants d’Aramon dans le Gard. Ces dépressions topographiques ont recueilli pendant des siècles les eaux lors des crues du Rhône et du Gardon, créant ainsi 2 vastes secteurs de prairies humides sur plus de 60 ha. L’endiguement du Rhône puis le drainage des parcelles dans les années 1970, pour permettre la culture des terres, les ont asséchées.
Longtemps considérées comme insalubres, elles ont été détruites pour être remplacées par des bâtiments ou des cultures. En 50 ans, 50 % des zones humides ont disparu en France et dans le monde. Nous comprenons maintenant qu’elles sont essentielles à l’Homme en participant à la lutte contre les inondations, l’épuration de l’eau, le stockage du carbone, le rafraichissement estival, la biodiversité…
La commune d’Aramon et l’EPTB Gardons se sont associés en 2014 pour mettre en œuvre la restauration de ces zones humides disparues.
Il n’y a pas une, mais des zones humides sur les Paluns : prairies humides, forêts, marais, roselières… Elles sont des intermédiaires entre un milieu terrestre et aquatique qui abritent une flore et une faune souvent rares et menacées. L’eau y est présente de façon permanente ou temporaire, parfois même invisible en surface mais bien présente dans le sol.
L’EPTB Gardons acquiert progressivement le site et est déjà propriétaire de plus de 50 ha. Cette maitrise publique des parcelles permet la mise en œuvre d’un plan de gestion aux objectifs multiples : meilleure gestion du risque inondation, restauration d’une biodiversité rare et riche, activité agricole adaptée, amélioration de la qualité de l’eau, ouverture au public…
Les parcelles de cultures annuelles acquises sont progressivement enherbées. Ces prairies restaurées sont pâturées et fauchées par un berger choisi en 2024 après appel à candidature. Il intervient selon un cahier des charges agroécologique intégrant notamment des fauches différenciées.
Les aramonais ont toujours été très proches des Paluns. Afin de préserver ce lien, l’accès au site est bien sûr ouvert aux promeneurs sous condition du respect du site. L’entretien d’une partie des prairies est également réservé aux habitants d’Aramon pour la fauche et la pâture de loisir, avec des règles d’usage simples mais strictes.
De petits aménagements hydrauliques permettront progressivement de faire revenir l’eau dans les Paluns comme par le passé. Elles pourront à nouveau stocker les orages locaux et limiter ainsi la saturation du réseau pluvial.
Un suivi régulier de la flore et de la faune, mais également des sols (composition, biologie, hygrométrie), permet de suivre l’évolution des secteurs restaurés.
Les parcelles acquises par l’EPTB sont co-gérées avec le CEN Occitanie, ainsi qu’EDF R&D dans le cadre d’une vaste étude sur le stockage de carbone dans les prairies humides. Toutes ces actions sont réalisées en étroite relation avec la Mairie d’Aramon et avec l’appui de la Chambre d’agriculture du Gard.
L’ensemble du projet est cofinancé par l’Agence de l’Eau RMC, la Région Occitanie et le Département du Gard.
Contactez-nous : contact@les-gardons.fr
La Journée mondiale des zones humides (JMZH) est célébrée chaque année le 2 février pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971 dans la ville iranienne de Ramsar.
Tout au long du mois de février, des actions sont proposées partout en France afin de sensibiliser le grand public sur la question des zones humides et les services qu’elles nous offrent !
Depuis 2023, l’EPTB Gardons accompagne des communes et campings volontaires du bassin versant pour réduire les consommations d’eau de leurs bâtiments publics et espaces verts. Les 10 premières communes engagées dans la démarche ont bénéficié d’un diagnostic et d’un plan d’action afin de réaliser des économies d’eau dès 2025.
Les 27 novembre et 4 décembre 2024, des formations pratiques ont été proposées aux agents et élus des 10 communes afin de les aider à mettre en œuvre les actions d’économies d’eau dans leurs bâtiments communaux. Organisées à Saint-Privat-des-Vieux et à Remoulins, elles ont rassemblé 21 agents et élus.
La matinée était consacrée au choix, au réglage et à la maintenance des équipements et puisages d’eau dans les bâtiments (lavabos, douches, WC, machines, etc.). Agir sur les équipements sanitaires en place, et choisir le matériel le plus adapté lors des rénovations peut permettre des économies d’eau de 10 à 30 % dans les bâtiments. L’après-midi était dédiée au suivi et à l’analyse des consommations d’eau : Quel suivi réaliser et comment identifier les surconsommations d’un bâtiment ? Quelles actions mettre en place en cas de surconsommation ?
Des formations riches en échanges et en conseils partagés entre agents et élus des différentes communes !
Les 10 premières communes accompagnées par l’EPTB Gardons en 2023-2024 sont : Argilliers, Castillon-du-Gard, Massillargues-Atuech, Remoulins, Saint-Geniès-de-Malgoirès, Saint-Hilaire d’Ozilhan, Saint-Privat-des-Vieux, Saint-Privat-de-Vallongue, Vers-Pont-du-Gard et Vézénobres.
Elles ont bénéficié d’un diagnostic complet de leurs équipements municipaux, de conseils personnalisés et d’un plan d’action détaillé, produits par les bureaux d’étude Enfora et Eco2Bat. Les actions qui leurs sont proposées sont variées et adaptées aux problématiques de chaque commune. Il peut s’agir de renforcer le suivi des consommations d’eau, d’optimiser les sanitaires dans les écoles et les gymnases, de privilégier des gammes végétales locales et résistantes à la sécheresse, d’optimiser les arrosages des espaces verts et des stades, ou encore de sensibiliser les habitants…
Ce projet est financé par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, la Région Occitanie, le Département du Gard, l’EPTB Gardons et les communes concernées.
En 2025, cet accompagnement se poursuit et démarrera pour de nouvelles communes et campings du bassin versant.
Ce lundi 2 décembre, l’EPTB Gardons a participé à une journée d’accueil d’une quarantaine d’étudiants en Master 2 « Gestion de l’Environnement » à l’Université Paul Valéry de Montpellier, organisée en partenariat avec le site du Pont du Gard.
La journée a mis à l’honneur la rivière Gardon, entre symbole patrimonial, préservation du paysage et de la biodiversité, gestion des usages et activités. Comment concilier le bon état écologique d’un cours d’eau avec le développement touristique, les loisirs de plein air et la préservation des patrimoines ?
Au cours d’un 1er temps en salle, l’équipe du site du Pont du Gard et de l’EPTB Gardons ont exposé à deux voix l’évolution de la rivière Gardon au fil de l’histoire et les transformations qu’elle a subi au gré des usages. Des notions plus générales (mais inédites pour ces étudiants) ont aussi été abordées, telles que les fonctionnalités d’un cours d’eau et les enjeux associés à leur maintien en bon état. Des exemples concrets d’intervention de l’EPTB sur le site du Pont du Gard ont été présentés (gestion des espèces invasives, entretien de la végétation…).
L’après-midi, le groupe a pris la direction du seuil de Remoulins, pour découvrir sur le terrain comment la continuité écologique d’un cours d’eau peut être restaurée au profit d’espèces piscicoles migratrices.
Une journée riche en échanges, avec des étudiants intéressés qui ont apprécié la combinaison « préservation des cours d’eau » et « valorisation du patrimoine » !